Jeudi 15 mars au Capitole centre –  15h

Toute l’équipe des Rencontres Cinématographiques du Sud aura l’immense honneur de recevoir ce personnage illustre du cinéma français accompagné de son épouse Ariane Ascaride, et de ses amis fidèles Gérard Meylan, Jean Pierre Darroussin et Malek Hamzaoui.

Nous rendrons hommage à ses 30 ans de carrière et à tous ses films qui ont pour décor la ville de Marseille, sa ville natale, et arpentent les rues, les maisons, les immeubles, les quartiers, entre ciel, terre et mer.

Connaître Robert Guédiguian !

Robert Guédiguian est né le 3 décembre 1953 à Marseille. Il est réalisateur, acteur, producteur et scénariste de cinéma français .

Formation 

Il est titulaire d’une Maîtrise de sociologie. En 1979, il rencontre le cinéaste René Féret qui lui propose d’écrire avec lui le scénario de Fernand. Robert Guédiguian se lance alors dans le cinéma sans formation préalable.

Carrière au cinéma

Le cinéma de Robert Guédiguian est construit autour de quelques éléments fondamentaux : Marseille, sa ville natale (et particulièrement l’Estaque, cadre de tous ses films), la fidélité à ses origines sociales (classe ouvrière, immigration), le désenchantement politique (déception à l’égard du Parti communiste où il milita dans sa jeunesse) et la permanence de l’engagement social (le cinéma conçu comme  » contrepoids social  » en faveur des plus pauvres), la  » famille  » : son épouse, Ariane Ascaride, actrice de tous ses films, son ami d’enfance, Gérard Meylan, infirmier  » dans le civil « , qui ne tourne qu’avec lui, Malek Hamzaoui, directeur de production.

Auteur ou co-auteur des scénarios de ses films, Robert Guédiguian affiche une certaine prédilection pour le conte ou la fable sociale, tantôt bleue (Marius et Jeannette, 1996), tantôt noire (La Ville est tranquille, 1999).

Soucieux de garder le contrôle de son oeuvre, il s’est impliqué dans la production dès son premier film (Dernier été, 1981), en étant producteur associé au sein du collectif AGAT Films et Cie (auquel appartient également René Féret). Cette société produira plus de 150 oeuvres (documentaires et fictions) en 20 ans, signées de réalisateurs aussi divers que Lucas Belvaux, Claire Devers, Tonie Marshall ou Paul Vecchiali pour n’en citer que quelques uns.


Lorsqu’il accède à la reconnaissance publique avec Marius et Jeannette, Robert Guédiguian a déjà réalisé six films (dont Dieu vomit les tièdes, 1989 ; L’Argent fait le bonheur, 1992 ; A la vie, à la mort !, 1994), reconnus par la critique mais passés inaperçus du grand public.

Après ce succès inattendu, les trois films suivants rencontrent un écho public (et même critique) plus modeste : A la place du coeur (1997, sur le thème du racisme), A l’ attaque ! (1999) et La ville est tranquille (1999).

En 2001, Guédiguian opte résolument pour le mélodrame avec Marie-Jo et ses deux amours, remarqué dans de nombreux festivals (dont Cannes).

En 2003, il s’attaque à deux nouveaux projets : Le Promeneur Du Champ De Mars,
adaptation de l’ouvrage de Georges-Marc Benamou sur les derniers jours de la vie de François Mitterrand, avec Michel Bouquet dans le rôle du défunt Président de la République, et Mon père est ingénieur, dont il cosigne le scénario avec le fidèle Jean-Louis Milesi.

Renouant avec ses racines arméniennes, Robert Guédiguian se lance, en 2005, dans la réalisation de l’initiatique Voyage en Arménie, celui d’une fille à la recherche de son père, un récit qui devient prétexte au regard poétique et engagé du réalisateur sur la terre de ses ancêtres.

Guédiguian s’essaie au film noir avec Lady Jane (2007), une histoire ancré dans la ville de Marseille, hanté par le passé, le vieillissement, le tout avec un « message » sur l’instinct de vengeance.

Robert Guédiguian renoue avec l’histoire et ressuscite le groupe de Missak Manouchian dans L’Armée du crime (2008). Le film suit les résistants de l’Affiche rouge, il retrace les destins des ces 23 étrangers communistes, étrangers, fusillés par les nazis.

Après un détour par le polar et le film historique, Robert Guédiguian revient au cinéma de ses débuts avec Les Neiges du Kilimandjaro (2010), un mélodrame social sur un couple face aux injustices. Porté par sa bande d’acteurs (Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan…). Le cinéaste en profite pour faire le point sur le monde d’aujourd’hui.